Léa est actuellement en mission de service civique à Montréal. Au sein de la Rue des Femmes, la structure qui l’accueille pour sa mission, elle s’engage auprès des femmes en état d’itinérance. Depuis 5 mois, elle découvre la vie de volontaire dans la métropole québécoise et nous livre ses premières impressions.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Léa, j’ai 22 ans et je viens de Nancy dans le nord-est de la France ! Un mois avant de partir en service civique j’ai obtenu un master en philosophie à l’université de Strasbourg. Avec cette mission, c’est la première fois que je quitte le continent européen ; c’est également la première fois que je vis à l’étranger.

Quelle est ta mission en service civique à Montréal ?

Dans le cadre de ma mission, je suis intervenante à la Rue des Femmes. Il s’agit d’une fondation qui offre un hébergement, de la nourriture et des vêtements aux femmes en état d’itinérance. Plus que ça, La Rue des Femmes veut créer un lieu dans lequel les femmes à la rue peuvent se sentir en sécurité. Actuellement, la fondation se décline en trois maisons. La maison Jacqueline – celle où j’effectue ma mission –, offre des hébergements d’urgence (trois nuits maximum), la maison Olga des hébergements d’urgence et de moyen terme (jusque quelques mois), et la maison Dahlia est composée de studios autonomes. J’y suis engagée pour douze mois pile.

Pourquoi avoir candidaté à cette mission ?

Après mon master de philo je voulais trouver un travail, une mission, quelque chose me permettant d’être directement en lien avec les autres, de leur apporter mon aide. Plus largement, j’envisageais une carrière dans le social, et je voulais avant avoir une expérience concrète. En découvrant les missions, celle de La Rue des Femmes m’a saisie parce qu’elle proposait un engagement important , avec une cause qui me touche, que je me sentais capable et motivée d’effectuer.

Quelles sont les principales tâches que tu effectues dans le cadre de ta mission ?

Mon rôle principal est d’accompagner les femmes au quotidien dans la maison : dans leurs besoins, leurs émotions, leur état. Ainsi je m’occupe de leur servir à manger, préparer des lits, faire la vaisselle, leur apporter des vêtements ; créer un lien de confiance avec elles est également un point important de ma mission.

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ta mission ?

J’aime énormément le côté humain de la mission, et l’approche particulière de La Rue des Femmes. Face à des personnes marginalisées, nous proposons un endroit où chacune est en sécurité, respectée, considérée dans toute sa dignité. J’aime découvrir chaque femme, prendre le temps de discuter avec elle ; même si j’ai un rôle d’intervenante, je suis leur égale.

De l’autre côté de la barrière, j’aime énormément l’équipe : la même bienveillance et confiance est appliquée. Il est important de maintenir une bonne communication, et un bon rapport : si l’équipe est tendue, les participantes le sentent et montrent également des signes de tension.
Notre approche est tout à fait concentrée sur le relationnel : ce que j’aime le plus, en somme, c’est rencontrer tout type de profil, de femmes, d’histoires, de caractères. J’aime savoir que mon travail quotidien permet à certaines de se reposer des violences quotidiennes.

Qu’est-ce que tu appréhendais le plus avant de partir et quels sont les défis que tu as dû relever en réalité lorsque tu as débuté ?

Venant d’une famille très soudée, j’ai eu peur de ressentir un manque intense, d’être seule et désemparée. Mais ma bonne intégration dans ma structure d’accueil, l’amitié qui se forgeait avec d’autres volontaires m’ont permis de me sentir bien et épanouie.

En réalité, le plus « compliqué » était de s’intégrer dans le pays. C’est la première fois que je m’expatrie : il faut apprendre à vivre le quotidien dans un lieu complètement inédit. Quels sont les us et coutumes ? Comment découvrir la culture montréalaise ? Toutefois, le fait que je parte dans un pays francophone a beaucoup facilité le processus.

Quel a été le moment le plus marquant de ton expérience de volontaire ?

À tous les niveaux, il y a eu un moment marquant : une rencontre avec une femme au cours de ma mission qui m’a touchée, une pièce de théâtre que j’ai vue, des endroits de Montréal que j’ai trouvé magnifiques. Mais ce qui me plaît le plus, c’est de me sentir ancrée dans Montréal et au Canada ! Cela fait environ cinq mois que je suis ici, et j’ai encore beaucoup de choses à découvrir, de lieux, d’activités : j’ai hâte de prévoir la suite.

Qu’envisages-tu de faire après ton service civique ? Est-ce que tu envisages de continuer à t’engager auprès des femmes en état d’itinérance après la fin de ta mission ?

J’envisage de commencer des études d’éducatrice spécialisée. Grâce à ma mission je me sens à ma place dans ce type de travail : même son quotidien me plaît (justement parce qu’aucune journée ne ressemble à l’autre), même passé la lune de miel de l’arrivée. J’ai envie de m’engager auprès de gens qui pourraient bénéficier de mon aide, dont les femmes en état d’itinérance.

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