Au sein du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), Mathilde s’engage pour le développement durable. Dans le cadre de son service civique avec l’OFQJ, elle a adopté le mode de vie des habitants de Winnipeg pour son volontariat. Ses missions dans sa structure, son intégration sur place et son ressenti sur le  « légendaire froid manitobain » : elle nous confie des impressions.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis Mathilde, j’ai 24 ans et je suis originaire de Corrèze. Avant de partir en mission de Service civique, j’ai fait un master en Philosophie, Politique et Économie à l’Institut d’Études Politiques de Lille. J’ai eu la chance d’effectuer ma deuxième année de master à l’étranger. Mon Service civique n’est donc pas ma première expérience internationale puisqu’avant de venir au Canada, j’ai vécu pendant un an aux Pays-Bas ! 

Quelle est ta mission en service civique à Winnipeg ?

J’effectue une mission auprès du CDEM à Winnipeg, c’est-à-dire du Conseil en développement économique des municipalités bilingues du Manitoba. Je suis ici pour accompagner le CDEM dans la mise en place de sa stratégie en développement durable / Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Ma mission a commencé en octobre 2022 et dure un an.  

Pourquoi avoir candidaté à cette mission ?

J’ai candidaté à cette mission car le développement durable est un sujet qui me tient à cœur et qui rejoint mes valeurs. Après mes études je ne savais pas exactement vers quel domaine je voulais m’orienter mais le développement durable faisait partie de mes centres d’intérêt et la mission proposée par le CDEM semblait offrir une grande autonomie et une variété de projets qui me permettraient d’en découvrir davantage sur ce secteur. J’ai donc vu cette mission comme l’opportunité d’avoir un premier aperçu de la réalité du monde professionnel en développement économique durable.  

Quelles sont les principales tâches que tu effectues dans le cadre de ta mission ?

Depuis que je suis arrivée au CDEM j’ai passé la plupart de mon temps sur un gros projet : un autodiagnostic interne en développement durable. J’ai d’abord participé à l’élaboration d’un questionnaire diffusé aux employé.es et à la direction. Il a ensuite fallu analyser les données et désormais je travaille à la rédaction d’un rapport RSE qui servira de base pour élaborer un plan d’action afin de s’améliorer en la matière. En parallèle je commence depuis quelques semaines à penser l’organisation d’activités pour la Journée de la Terre qui aura lieu le 22 avril. Autant dire que je ne m’ennuie pas ! 

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ta mission à Winnipeg ?

Je pense que ce que je préfère dans ma mission c’est la variété des tâches que je suis amenée à effectuer. Je suis la première volontaire à occuper ce rôle au CDEM alors ma mission se construit au fur et à mesure des besoins et des idées. Cela rend ma mission plus dynamique et intéressante.  

Qu’est-ce que tu appréhendais le plus avant de partir et quels sont les défis que tu as dû relever en réalité lorsque tu as débuté ?

C’est la première fois que j’effectue une mission en développement durable alors j’appréhendais un peu la nouveauté du domaine et aussi le fait que cela soit dans un contexte étranger (Manitoba, Canada). Bien que ma mission se fasse en français, le contexte géographique et culturel influence la manière dont le développement durable est perçu ou appliqué par exemple.

Je pense que pour l’instant un des défis auxquels j’ai dû faire face dérive du contexte nord-américain. Ici, les considérations en développement durable sont moins avancées qu’en Europe alors il est plus difficile de faire changer les choses, même lorsqu’il s’agit de simples gestes du quotidien.  

L’expérience de volontaire au Manitoba

Est-ce que tu as pu t’adapter facilement à cette nouvelle vie au Manitoba notamment avec le grand froid hivernal ?  

 Puisque j’avais déjà vécu à l’étranger avant de venir au Canada, j’ai trouvé que mon adaptation s’est faite assez facilement. Si j’ai pu m’intégrer aussi bien et aussi vite à la communauté (franco-)manitobaine, c’est également car j’ai été très bien entourée et accompagnée dès mon arrivée par d’ancien.nes volontaires toujours présent.es sur place, par mon encadrant et son entourage, et même par mes collègues de travail. Tout le monde a été très accueillant c’était incroyable ! Pour ce qui est du légendaire froid manitobain on a eu la chance d’avoir un hiver assez clément cette année. Et même lorsqu’il faisait froid voire très froid je me suis rendu compte que j’avais une bonne résistance aux températures ! Il suffit de bien se couvrir et de ne pas rester trop longtemps dehors et tout se passe bien. Il faut venir jusqu’ici pour essayer. Souvent les chiffres sur affichés sur le thermomètre sont plus impressionnants que la réalité du terrain haha.  

Est-ce que tu penses que si on ne maitrise pas bien l’anglais, cela peut être un frein à son adaptation à Winnipeg, ville bilingue du Canada ?  

 En venant faire un Service civique dans un organisme francophone, je pense qu’il est facile de s’adapter à Winnipeg même sans bien parler anglais. La communauté francophone est très active ici. Il y a plein d’activités et d’événements culturels organisés par différents organismes à Saint-Boniface (CCFM, TCM…) qui rendent la vie en français accessible. Cependant, il faut aussi être prêt.e à sortir de ce cercle francophone pour explorer le côté anglophone de la ville car la majorité de sa population est anglophone ! Moins de 9% des habitants du Manitoba sont bilingues anglais-français. Parler anglais n’est pas nécessaire à la vie winnipegoise quand on fait partie de la communauté francophone mais il est indéniable que cela limite la richesse de l’expérience de la ville et du pays dans son ensemble. 

Quel a été le moment le plus marquant de ton expérience de volontaire ?

Je pense que mon moment le plus marquant depuis que je suis arrivée au Canada a été lorsque j’ai eu la chance de voyager à Vancouver et Seattle début février. Je suis partie toute seule et j’ai pu rencontré plein de personnes originaires de différents pays (Australie, Allemagne, Angleterre, Écosse…). J’ai adoré pouvoir découvrir une autre partie du Canada. J’ai aussi pu me rendre compte que l’hiver canadien n’est pas partout aussi rude qu’au Manitoba puisqu’à Vancouver le temps était doux et faisait plutôt pensé à l’hiver français. Les paysages étaient magnifiques (montagnes, forêts, architecture).

Partir à l’étranger pour un Service civique c’est aussi l’occasion de découvrir tout un pays, pas seulement une ville ! J’ai très hâte de voyager de nouveau en mai. Cette fois-ci ce sera direction le Québec, l’Ontario et enfin Chicago !  

Qu’envisages-tu de faire après ton service civique à Winnipeg ? 

Après cette année de Service civique j’aimerais rester au Canada ! J’ai fait une demande de PVT et j’attends actuellement qu’elle soit validée. Pour le moment j’ai l’intention de rester à Winnipeg car je suis bien installée, j’ai ma routine et j’ai pu rencontrer des personnes incroyablesici ! Dans l’idéal j’aimerais donc trouver un job dans le développement durable, en continuité avec ma mission. Jai cependant conscience que ce n’est pas forcément le secteur qui recrute le plus au Manitoba alors je reste bien entendu ouverte à d’autres domaines.  

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