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Article publié le 19 juin 2025

Du 3 au 6 juin 2025, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) a accompagné une délégation de sept jeunes Français et un Québécois engagés dans le champ de la solidarité internationale pour participer au Grand rendez-vous des États généraux québécois de la solidarité internationale, organisés par l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) à Montréal. Une expérience marquante, à la fois humaine, professionnelle et interculturelle. Parmi les participants, Léon Lamotte de l’association Pikpik Environnement, était soutenu par l’OFQJ comme lauréat du prix ESS Plaine Commune.

Dès le 3 juin, la délégation a été chaleureusement accueillie à Montréal lors d’une activité d’ouverture, posant les bases d’un séjour riche en échanges et en découvertes.

Une immersion dans les dynamiques québécoises de solidarité

Pendant trois jours, les membres de la délégation ont participé à des ateliers, panels et discussions stratégiques aux côtés d’acteurs québécois issus de mouvements sociaux, syndicats, milieux communautaires, centres de recherche et organisations étudiantes. Ensemble, ils ont exploré les mutations de la solidarité internationale à travers différents prismes (décolonial, féministe intersectionnel et antiraciste).

Les échanges ont permis de confronter les pratiques, de partager des outils concrets et de nourrir une réflexion commune sur les défis à venir. Pour les participants français, cette immersion a été l’occasion de découvrir un autre modèle d’engagement citoyen et de coopération.

Cette mission s’inscrivait dans le programme Engagement citoyen de l’OFQJ, qui favorise la mobilité, l’engagement et l’ouverture internationale des jeunes. 

Qu’est-ce qui vous a motivé pour réaliser cette mission en premier lieu ?

Ce qui m’a motivé, c’est d’abord une soif d’apprentissage. J’évolue depuis plusieurs années dans des projets de solidarité, mais toujours depuis la France, souvent dans ma ville, dans ma région, dans mes quartiers. J’avais besoin de prendre de la hauteur, de voir comment ça se pense ailleurs, comment d’autres personnes, d’autres structures, agissent concrètement. Le Québec m’intéressait pour cela avec un autre modèle social, une autre manière d’impliquer et de prendre en charge la question de la solidarité, le partage, l’interculturalité, de faire dialoguer engagement citoyen, associatif, syndicale et politiques publiques. J’ai vu cette mission comme une respiration, mais aussi comme un prolongement logique de ce que je porte ici, l’envie de bâtir des ponts, de faire circuler les idées, les méthodes, les énergies. Et puis, pour être honnête, j’avais aussi envie de sortir du cadre. De voir autre chose, de me confronter à d’autres récits, d’autres manières de penser le monde. C’est ce que j’ai trouvé là-bas. Et c’est ce que je ramène ici.

Qu’en avez-vous retiré personnellement et professionnellement ?

Personnellement, j’ai gagné en confiance. Ce voyage m’a rappelé que ma voix avait sa place, même dans des espaces internationaux, même loin de mon cadre habituel. J’ai retrouvé l’élan des débuts : celui qui pousse à s’engager, non pas par devoir, mais parce que ça fait sens. Les échanges que j’ai eus, les regards croisés, les parcours de vie partagés m’ont touché. Ils m’ont redonné de la force dans des moments où parfois, l’engagement s’essouffle. Professionnellement, j’ai découvert des outils concrets, des manières de travailler différentes, notamment sur la gestion des crises, la mobilisation jeunesse ou la coopération entre structures. J’ai compris l’importance de l’interculturalité non pas comme un slogan, mais comme une méthode de travail. J’ai aussi identifié des pistes pour faire évoluer mes pratiques en France, et pourquoi pas, bâtir des passerelles durables avec des acteurs québécois. Cette mission, c’est à la fois un déclic et un ancrage. Un déclic parce qu’elle ouvre des horizons. Un ancrage parce qu’elle me recentre sur ce que je veux faire, et pourquoi je le fais. 

Sofiane WADAG

Membre de la Génération Ascenseur

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