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Article publié le 16 juin 2025

Du 2 au 6 juin 2025, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) a organisé une mission professionnelle à Montréal, réunissant une délégation de treize professionnelles engagées dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Cette initiative s’est inscrite dans une dynamique de coopération internationale entre la France et le Québec, visant à renforcer les échanges de bonnes pratiques et les partenariats durables.

 

Une délégation engagée et diversifiée

La délégation française était composée de juristes, de professionnelles d’écoute des victimes, de militantes, de membres des forces de l’ordre, dont une gendarme de la Gendarmerie nationale, soutenue par le Consulat général de France à Québec. Deux participantes ont bénéficié d’un soutien de la Région Guadeloupe, tandis qu’une autre représentait la Guyane. Cette diversité territoriale et professionnelle a permis une richesse d’échanges et de perspectives sur les enjeux liés aux violences faites aux femmes.

C’est la troisième action engagée par l’OFQJ sur ce sujet, après une première délégation à Montréal en novembre 2024, et la venue d’une délégation québécoise en France la semaine du 8 mars 2025.

Durant cinq jours, les participantes ont pris part à un programme intensif de visites, d’échanges et de rencontres avec des acteurs clés de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au Québec :

  • Lundi 2 juin : Rencontre avec le Regroupement des CALACS (Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) et le Réseau d’action pour les femmes immigrées et racisées du Québec. Échanges avec les unités spécialisées en agressions sexuelles et exploitation sexuelle du Service de police de la Ville de Montréal.
  • Mardi 3 juin : Visite du Y des femmes de Montréal ou de la CLES (Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle). L’après-midi, découverte de la Maison Parent-Roback, suivie d’une rencontre avec la Fédération des femmes du Québec (FFQ) ou le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violences conjugales.
  • Mercredi 4 juin : Activité d’échange à mi-parcours, puis visite du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) de Montréal.
  • Jeudi 5 juin : Visite de l’organisme La rue des femmes ou du CPIVAS (Centre de prévention et d’intervention en violence et agression sexuelle). L’après-midi, rencontre avec le Centre des services de justice réparatrice (CSJR) de Montréal et le réseau Equijustice.
  • Vendredi 6 juin : Clôture de la mission avec une présentation de la mise en place des tribunaux spécialisés violences sexuelles et violences conjugales au Palais de justice de Montréal.

Cette mission a permis de renforcer les compétences des participantes, de favoriser la création de réseaux transatlantiques et de nourrir les réflexions sur les politiques publiques de prévention et de prise en charge des violences sexistes et sexuelles. Elle a également mis en lumière l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre ces violences systémiques.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour réaliser cette mission en premier lieu ?

J’ai été motivée par la découverte de nouvelles pratiques, et notamment de pratiques internationales. Cette opportunité me semblait rare et que je suis ravie de l’OFQJ organise ce type d’échanges. Je mesure ma chance d’avoir pu rencontrer des professionnels que je n’aurai jamais pu rencontrer sans cette mission.

Qu’en avez-vous retiré personnellement et professionnellement ?

J’en ai retiré un enrichissement de mes pratiques professionnelles comme expliqué auparavant et cela m’a également redonné un nouveau souffle dans l’accompagnement des femmes victimes. Parfois, cet accompagnement peut être épuisant et on peut se sentir démuni face à l’ampleur de cette problématique. Ces rencontres m’ont fait réaliser que nous sommes nombreuses à nous investir pour lutter contre les violences faites aux femmes et que des projets innovants et intéressants voient le jour un peu partout dans le monde. J’ai également rencontré des personnes formidables au sein de la délégation et je me sens riche de ces nouveaux liens. 

Juliette SCHROEDER

Juriste spécialisée en prévention et lutte contre les violences sexuelles

Qu’est-ce qui vous a motivé pour réaliser cette mission en premier lieu ?

La découverte du système judiciaire québécois en matière de VSS, l’acquisition de visions comparées et l’aspect interculturel. C’est dans la continuité de ma maîtrise en droit international des droits humains. 

Qu’en avez-vous retiré personnellement et professionnellement ?

Professionnellement, une vision objective, comparée des VSS au Québec. La découverte d’outils de prévention et sensibilisation et une meilleure connaissance du système québécois. Enfin, la découverte des acteurs et du réseautage menant à des échanges critiques sur les thématiques entre acteurs et participants. Pour ma part, la découverte du Québec et des participantes, avec des échanges riches. 

Fanny MILLET

Juriste spécialisée en prévention et lutte contre les violences sexuelles

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