Du 29 au 31 octobre 2025, Bordeaux a accueilli la 7ᵉ édition du Forum Mondial de l’Économie Sociale et Solidaire (GSEF), un événement international majeur consacré à la promotion d’un modèle économique durable, inclusif et ancré dans les territoires. Organisé tous les deux ans par le Global Social Economy Forum, ce rendez-vous a réuni des acteurs publics, privés et associatifs autour des enjeux de coopération, de solidarité et de gouvernance démocratique.
Une délégation francophone engagée
Dans ce cadre, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) s’est associé au GSEF Bordeaux 2025 et à son pôle Jeun’ESS, pour permettre à 70 jeunes en provenance de 14 pays de la francophonie de participer activement à ce sommet. Cette initiative visait à renforcer l’engagement des jeunes dans l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et à favoriser les échanges interculturels sur les grands défis contemporains, notamment climatiques et sociaux.
En amont du Forum, deux journées d’activités ont permis au groupe de jeunes engagés de faire connaissance et de travailler de concert. Le lundi, l’OFQJ et la Région Nouvelle-Aquitaine ont organisé un hackathon solidaire animé par la Ligue de l’enseignement et la Ligue de l’enseignement Nouvelle-Aquitaine. Les participants ont travaillé sur des solutions concrètes autour de 9 thèmes comme l’inclusion, la culture, l’habitat, l’environnement ou encore les modèles socio-économiques durables.

Quelles activités avez-vous préférées dans cette mission et pourquoi ?
Ndeye Deguene Cisse (Sénégal),
Le Hackathon solidaire, car il a réuni des jeunes de différents pays et continents pour réfléchir ensemble à l’avenir de l’ESS, dans une belle dynamique d’intelligence collective. Le parcours territorial, qui m’a permis de découvrir concrètement comment les communautés locales vivent et pratiquent l’économie sociale et solidaire au quotidien.
participante soutenue par le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères
Le mardi, les participants ont pris part à neuf parcours de visites organisés par le GSEF et la Région Nouvelle Aquitaine. Ceux-ci ont permis de rencontrer les acteurs de l’ESS sur tout le territoire régional. 𝗟𝗮 𝗷𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗹𝘂𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗰𝗸𝘁𝗮𝗶𝗹 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗖𝗶𝘁𝗲́ 𝗕𝗹𝗲𝘂𝗲, ouvert par Armelle Dugué, Secrétaire générale de l’OFQJ en France, Sylvie Schmitt, Adjointe au maire en charge de l’éducation à la Mairie de Bordeaux, et Marie-Laure Cuvelier, Conseillère régionale à l’Economie Sociale et Solidaire, en présence de Louisette Renée THOBI Epse ETAME NDEDI, Secrétaire général de la CONFEJES. Cette séquence a permis de mettre en relation les partenaires institutionnels et des réseaux jeunesse francophones.

Quelles activités avez-vous préférées dans cette mission et pourquoi ?
Laurie ALARÇON (France)
J’ai particulièrement apprécié le parcours en Charente, qui a été une expérience super intéressante. La découverte d’initiatives de terrain, leur mode de fonctionnement, et les échanges avec les acteurs locaux m’ont permis d’envisager des collaborations concrètes. Ce parcours a été déterminant pour ma perspective associative, notamment dans le cadre de mon engagement comme trésorière pour Game’Her. La dynamique collaborative et l’esprit d’initiative ont renforcé ma motivation à poursuivre mon projet Recycl’App.
Trois jours de rencontres et de plaidoyer
Pendant le Forum, la délégation a pu s’engager sur différentes activités, dont une table ronde sur “L’engagement des jeunes dans l’ESS, paroles aux jeunes francophones”, ou un plateau radio “Le choix de l’ESS pour les jeunes francophones, regards d’Europe, d’Afrique et du Québec”.
Le GSEF s’est clôturé avec la déclamation du plaidoyer intercontinental de la jeunesse sur scène pour porter les réalités des jeunes partout dans le monde. Sept jeunes de la délégation ont participé à des ateliers pour préparer puis restituer cette déclaration.
Quelles activités avez-vous préférées dans cette mission et pourquoi ?
Eléonore Amari (France)
Le hackathon car la thématique correspondait exactement à ce que je développe au quotidien sur un de mes projets professionnel. Une table-ronde sur les libertés associatives, où j’ai pu avoir l’éclairage situé et scientifique d’acteurs associatifs.


Qu’en avez-vous retiré personnellement et professionnellement ?
Arlette KABORE (Burkina Faso), participante soutenue par le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères
Sur le plan professionnel, cette mission m’a permis d’élargir mon réseau et d’établir des contacts avec des personnes avec lesquelles je pourrais collaborer dans le futur. Elle m’a également aidée à mieux comprendre certaines dynamiques de coopération et d’engagement. Sur le plan personnel, elle a véritablement élargi ma vision du monde et m’a permis de mieux saisir les enjeux non seulement de mon pays, mais aussi de ceux d’autres nations, renforçant ainsi mon ouverture d’esprit et ma compréhension des réalités globales.
Un partenariat international
Ce projet a été rendu possible grâce à la collaboration de plusieurs organismes de mobilité jeunesse, dont les sections française et québécoise de l’OFQJ, le Bureau International Jeunesse (BIJ), l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), la CONFEJES, ainsi que l’Association internationale des Régions francophones (AIRF). Ensemble, ils ont confirmé que la jeunesse constitue un moteur essentiel pour l’innovation sociale et la coopération internationale.
Cette mission s’inscrivait dans le cadre du programme Engagement citoyen de l’OFQJ, notamment dans la continuité des Rencontres francophones de l’Innovation Sociale (RIS) organisées par l’OFQJ depuis 2019.






